lundi 28 septembre 2015

Dernières lignes droites

Toute aventure a une fin.
L'arrivée en Europe en a écrit les premières lignes même si la traversée des pays baltes a apporté un peu exotisme nordique, et une beauté certaine.
J'ai décidé de filer vers Berlin comme l'armée rouge en traversant la Pologne plein gaz et sous la pluie.
Quelques jours de repos sous le soleil car même avec un moteur, 18000 km en deux roues ça fatigue.
Dernières lignes droites vers Düsseldorf, Paris et Lyon via Montceau les mines.

Vilnius sous le soleil balte!

 Vilnius, vielle ville, en jaune pour retrouver sa maison en hiver

Vilnius en rose 

La forêt polonaise, ses champignons et la pluie, la pluie ... la pluie

Arrivée à Berlin en vainqueur 

West Berlin 

Das Mauer

Ost Berlin 

Passage de Check point Charlie ... sans grand risque

Visite de Berlin en moto 

Petite fatigue

Gross Malheur la Guerre 

J'ai amené Gretel devant sa maison natale. Elle le méritait bien, sans elle pas d'aventure.
En comme on me l'a rapporté, les montagnards savoyards disent de leur femme : "elle n'est pas très jolie mais jamais malade"
Ach la qualitäte allemande, en plus ce n'est pas un diesel 

jeudi 24 septembre 2015

Un peu de géographie EUropéenne

Ce matin, Gunta nous a fait une visite guidée du centre ville de Riga, ville hanséatique (on me l'a soufflé) détruite et envahie de maintes fois. Riga est totalement reconstruite.
Nous avons discuté sur la période soviétique et les 70 années d'indépendance sur les 800 ans d'existence pour qu'enfin je me rende compte que je n'étais pas en Lituanie mais en Lettonie.
Fort déçu, je suis rentré à l'hôtel, j'ai chargé la moto direction Vilnius, en Vraie Lituanie.
C'est encore l'été au nord (25 degrés), une vraie canicule si on considère qu'ils se mettent en short et en tongues quand le thermomètre dépasse les 15 degrés.
De toute façon, Riga comme Vilnius sont de très belles villes quelque soit le pays où elles se trouvent.



Meme si la population est composé à 50% de Lettons et 40% de Russes (deux langues incompréhensibles), ils ont choisi Roland comme protecteur de la ville.
Notre Roland, découpé par les basques  ronceveau.



mercredi 23 septembre 2015

до свидания России

Alexeï, college veto et motard, m'avait dégoté des pneus mais je n'avais pas prévu de le suivre à fond dans les embouteillages moscovites avec АС/ДС, à fond aussi. Ça a au moins son effet pour écarter les voitures.
Puis direction le nord, juste un peu avant Saint Petersburg.
De la forêt, de la forêt et des arbres.
Moi qui n'appréciais que la montagne, je m'habitue à la répétitive beauté de ces plaines et j'y distingue même des variations sans pour autant pouvoir les qualifier comme le font les inuits pour la neige avec leurs quarante façons de décrire la neige ou les tahitiens les vagues.
Bon ça reste de la plaine, parsemée de maisons en bois multicolores, que j'ai pleinement apprécié puisque mon GPS m'a tracé le trajet le plus court passant par les pistes.

Les douaniers russes ont fini par me relâcher alors que je leur ai fourni une déclaration de douane tadjike, pays indépendant, Comme quoi l'Ursss n'est pas totalement morte. 

Il y a des signes qui ne trompent pas.
J'avais en effet oublié de faire le plein.
J'ai passé le panneau de l'entrée dans l'EU avec le sentiment de rentrer à la maison par une porte inconnue, dans une "pays" libre et accueillant!

Juste avant que le moteur et la radio se mettent en marche 

Pour les connaisseurs "la maison de toutou"

Camouflage 

Pas camouflage 

Nains de jardin russes 

Kremlin de Pskov (frugalité des voyelles)

Ah un nouveau pays 

lundi 21 septembre 2015

Москва (2)

Le téléphone de ma chambre a sonné a 7:30 ce matin.
Mon poursuivant, christian, est arrivé hier soir à Moscou aprés une course poursuite de deux mois.

Apres un café et l'échange de nos aventures respectives, je suis parti saluer les collegues moscovites de Ceva situés d'après mon GPS à 4 km au nord.

Suivant, Vincent (un nouvel ami francais habitant à Moscou), l'ancien régime avait vontairement brouillé les cartes de la numérotation des rues, et ce pour des raisons obscurément soviétiques.

Apres une heure de recherche, je suis arrivé au bureau, à 15 km au sud est. Un collègue biker a téléphoné à ses potes et m'a trouvé un train de pneus que je recherche depuis mon départ, détail pratique nécessaire pour arriver jusqu'en france.
Je ne pars donc que demain; une soirée moscovite de plus.

Pour ce qui est de Moscou, il y a de très bons guides touristiques qui présentent toutes les richesses de cette ville.

Il faut quand même noter que le métro vaut le déplacement; couloirs en marbre  ornés de statues à la grandeur du marxisme. Ils ont juste oublié d'inscrire le nom des stations sur les murs, au risque donc de passer beaucoup de temps dans les wagons!

Jardin du Kremlin et bulbes 

Encore des bulbes 

Bulbes toujours 

 Gloire au marxisme et aux jeans Armani.
Je me demande parfois si les russes ont oublié qu'ils avaient été communistes 

La galerie du luxe GUM ex temple de rationnement soviétique 

Musée de l'espace 

Il manque la faucille 

Œuvre pré-révolutionnaire (kandisky)

Œuvre post-révolutionnaire 

Réminiscence du passé 

Sans ticket, le contrôleur tire à vue 

Style ancien partisan commémorant toutes mes victoires face aux interminables kilomètres 



samedi 19 septembre 2015

Москва

Si il y avait bien un weekend pour visiter Moscou, c'était celui là. Tant pis pour les autres!
C'est l'été indien, le ciel est bleu, les russes sont blondes et ils organisent une compétition de Beach volley sur la place rouge. Comme quoi les temps changent.

Quel plaisir d'arriver en moto dans Moscou de nuit.

La Loubianka
Ça parrait sympa comme hôtel
Siège du Nkvd, du KGB et maintenant du FSB

En face 
Moscou pourrait être en compétition avec Dubaï pour la capitale du blingbling.
Avec mes affaires qui ont mariné depuis 3000 km dans les sacs, j'ai l'air d'un vrai aventurier, ou un clodo.

Ça rigole pas au Kremlin 

Couleurs sans trucage pour Basile le bienheureux

Ça brille 

Détail :  vous remarquerez l'utilisation judicieuse des opposants politiques 


mardi 15 septembre 2015

Le Tatarstan (c'est en Europe!)

C'est fini les montagnes enneigées, les pistes, les y (yaks et yourtes), les températures extrêmes, les sourires ornementés de dents en or .... je suis de retour en Europe, mais au Tatarstan quand même.
J'ai traversée la plaine du Kazakhstan comme un sas de décompression, la taïga russe comme une zone d'adaptation même son les transitions ne sont pas toujours douces et continues.

A la faveur d'un panneau (signe que je suis bien de retour en Occident), j'ai su que j'allais entrer à 120 km/h dans la république du Tatarstan en me dirigeant vers sa capitale, Kazan.
Mais qu'est-ce qu'on apprend à l'école?

Trés belle ville occidentale où se mêlent églises orthodoxes à bulles et mosquées.
Le restaurateur m'a recommandé le plat local ce qui allait compenser mon manque d'adrénaline :
Ragoût de cheval !!!!
On est quand même à l'extrême est de l'Europe, ça doit jouer 
J'ai pris des saucisses.

Apres demain trois jours de stop à Moscou.

Ah une nouveauté (2h de décalage avec la république de Bakhtiarie!)

Le Tatarstan, c'est plat et bien irrigué.

Kremlin de kazan Mosquée 

Kremlin de Kazan Eglise (comme quoi c'est possible)



Plat national, j'ai juste fait honneur à la partie liquide 

lundi 14 septembre 2015

L'Oural eat en feu

J'avais choisi comme titre "putain, c'est grand la Russie" mais il était trop long bien que trés justement approprié à mes heures de moto.
A la différence de Napoléon, je redoutais de m'avancer dans l'immensité vide et russe de la Sibérie occidentale. 
Que Niet! Tchelyabinsk fut une agréable surprise autant que les 500 km qui la séparent de Oufa.
La route traverse l'Oural et son immense forêt en feu, jaune, orange, rouge et encore un peu verte.
Les КАФЕs préparent du thé et des patates, certainement parce que l'hiver arrive rapidement.
Au passage d'un petit col, je suis donc revenu en Europe. Il ne me reste plus qu'à la traverser jusqu'à Bordeaux (6000 km). 
Extrait du nouvel hymne russe (sur musique de l'ex hymne soviétique)
"Des mers du sud au cercle polaire s'épanouissent nos forêts et nos champs." 
Pas faux! Il faudrait rajouter les ordres de camions. Le reste des paroles n'est que du blabla patriotique sans consistance; rien à voir avec notre ode nationale pacificatrice.

Comme écrivait Tchekhof (de tête) ; " la mesure humaine ordinaire ne s'applique pas à la taïga. Seuls les oiseaux migrateurs savent où elle s'achève."
En tout cas, je vais à Kazan demain sur la route vers Moscou.


Difficile de capturer la beauté du paysage, immense.


Thé et patates

Un alambic portatif (30 €), en vente en grand nombre sur la route, en cas de panne sèche !