Iran Iran petit patapon

Ce matin, j'avais une petite angoisse de quitter la Turquie. Je m'étais habitué à l'incompréhension  locale et je vais devoir en changer, plus de panneaux indicateurs en alphabet facilement compréhensible, plus de panneau stop DUR, plus de goudron liquide sur la route mais toujours des brochettes.

Le GPS et moi nous sommes perdus dans  Van. Il faisait frais, 28, presque trop après la canicule de la plaine anatolienne. 

J'ai remonté de superbes vallées avant de me faire arrêter par l'armée turque à 40 km de la frontière.

Fausse alerte, la guerre n'est pas encore déclarée, juste un tronçon de route qui avait glissé au fond de la vallée.

Le seul endroit sur le territoire turc où il n'y a pas de goudron, c'est au poste frontière, un vrai capharnaüm.

J'ai laissé ma moto à des militaires iraniens trés souriants, mon passeport dans un bureau et les papiers du véhicule à une autre personne en civile qui s'est évaporée.

Mustafa était là (un veto iranien) pour s'occuper de tout. Les coups de tampons ont été effectués dans la cour en marchant.

La descente sur Oroumieh était balayée par des rafales de vent.

Ce côté ci de la montagne, frontière naturelle, est beaucoup plus arride.

Tout se finit avec un fragment de poème de Hafez que m'a choisi une perruche et qui tient lieu de prédiction.

Et encore une brochette.

Je ne me rase plus que dans les capitales, j'ai hâte d'arriver à Téhéran.

Demain, visite d'un client pusi direction Tabriz dans la folle circulation iranienne.