mercredi 26 août 2015

Le tunnel de la mort - serious game

Hier la journée commençait mal, quelques nuages, une spécialité ouzbèke mal digérée et pas envie de passer la frontière. Heureusement, le président était en retard, la ville n'a pas été bloquée.
Je suis donc partie tardivement pour Bechobod, après avoir placé judicieusement le papier toilette dans le chargement.
Compte tenu de la qualité des relations entre l'Ouzbékistan et le Tadjikistan qui se coupent réciproquement le gaz et l'eau, le poste frontière était fermé.
J'ai donc fait un détour d'une centaine de kilomètres pour à aller khujand au Tadjikistan, ville étape qui ne présentait aucun intérêt et qui a bien tenu ses promesses.

A la tombée de la nuit, à la recherche d'un hôtel, j'ai demandé à une assemblée qui se trouvait être un mariage (sans mariés). Ergash, a priori le maître de cérémonie m'a fait traverser la salle en me tenant par l'épaule en criant "français, francais", il a viré manu militari un invité et m'a fait manger du plof alors que je souhaitais lui demander où se trouvaient les toilettes.
Ergash parle anglais aussi bien que moi le tadjik ou le russe.
Pour que je comprenne, il criait les mots ponctués de "PIER, PIER, ERGASH"
Je lui mis un feutre entre les mains pour qu il signe la moto, comme on signe un pacte ce qui a mis fin à l'agression linguistique.
Puis Ergash m'a confié à Izam qui m'a conduit dans motel, changer de l'argent en m'expliquant bien les billets au cas où  je trompe entre 10 et 100.
Izam avait une moto il y a 22 ans, ce que j'ai compris après, quand je l'ai vu démarrer et partir avec la mienne à fond sur la voie express. Il faut dire que je roule sans assurance depuis mon entrée en Iran parce qu'il n'y en a pas.

Izam voulait me montrer son loup ce matin mais j'ai préfére partir pour arriver à dushambe par trop tard.
La route, de bonne qualité dans la plaine, emprunte le "tunnel de la mort" qui heureusement était fermé (une partie à écrabouillé quelques usagés).
J'ai donc dû prendre comme les centaines de camions, camionnettes remplis de touristes et/ou de melons, la Piste de la Mort.
C'était une étape d'etrainement où je devais attaquer la montagne et c'est l'inverse qui s'est produit.
La piste est défoncée, de fort dénivelé et les camions bien plus gros roulent partout et notamment à gauche.
Alors que je me sentais l'ame d'un vrai cascadeur j'ai évité le pare-chocs rouillé en tombant presqu' élégant sur le côté.

Plaisir du jour: je m'entraîne à piloter d'une main sur la piste pour saluer de l'autre comme la reine d'Angleterre et répondre à tous les enfants qui me font des grands signes.

Après demain départ pour la Pamir Highway pendant 5 jours en longeant la frontière afghane parce que la route principale est malencontreusement tombée dans le ravin.

Nettoyage de tapis ouzbèkes sur le route 

Selfi volé avec le douanier tadjik


ERGASH (à prononcer très fort)

Izam sur la moto

Entrée d'une ville tadjike 

Qurut : boule de lait caillé au sel. Ça remplace les Haribos, enfin presque 

Village dans la vallée 

L'autre côté 



2 commentaires:

  1. Paysages superbes, rencontres....fais un peu gaffe quand même, on tient à toi ! bon courage, L&V

    RépondreSupprimer
  2. Finalement tu manies encore bien ton humour dans toutes ces situations parfois rocambolesques . J aime bien ça fait rire dans mon petit quotidien sordide

    RépondreSupprimer