samedi 15 août 2015

Teheran et puis s'en vont

Les européens et les américains ont gagné :
Ils définissent les créneaux horaires des vols internationaux, donc lever 3:00 pour Zoé et Jules qui ont enduré le passage de douane iranienne effectué à la vitesse d'un troupeau de sénateurs au galop.

Teheran n'est pas dénué de charme mais il faut éviter le vendredi où l'activité est soit très réduite, voire désertique soit trop concentrée.
C'est bien dommage que les dernières décennies ont enfermées les iraniens chez eux, si aimables et accueillants, même si ils ne sont pas spécialement expansifs. Cette ville aurait beaucoup de charme d'avec des terrasses, un peu de musique et des automobilistes avec un "vrai" permis de conduire!.

Il y avait donc au programme du denier jour deux visites imposées car c'est quand même encore moi qui décide!

Le bazar est un vrai marché, sans touristes ou presque, où on vend en gros, au détail de la sandale en plastique chinoise aux tapis en soie de 5 mètres sur 3.
Résultat, je suis reparti avec trois tapis et aucune sandale et je n'ai plus de liquide.

Le palais de golestan où habitaient les anciens Shah avant les Palavi, ceux qui ont vendu l'Iran aux puissances étrangères ce qui a mèné le pays à la quasi ruine puis au nationalisme, au coup d'état et à la révolution. Vue la déco, ils ont quand même du tirer un bon prix de la mise sous tutelle économique du pays.




En fin de journée, avec quelques  pistaches en poche (les meilleures du monde) un peu de zerechk, les p'tios étaient près à repartir avec leur tapis pour braver la douane française.

Séance signature 



Comme la moto me manquait et que l'autre motard qui doit me retrouver n'est toujours pas en vue de Teheran, je suis parti cette après midi pour traverser la chaîne de montagne Albroz et atteindre la mer Caspienne, ce qui n'était pas du tout prévu à l'origine. 

Il y avait donc deux principales difficultés à surmonter, sortir de Teheran vivant et dans la bonne direction et traverser les montagne avant la nuit. J'ai eu beaucoup de mal à remplir la première.

La manière de conduire en Iran est incontestablement très mauvaise. Au début, elle est stressante et surtout déconcertante,
L'utilisation des différentes voies est sans rapport avec la direction prises par les véhicules qui semblent vouloir remplir tout les espaces vides.
Cela devient presque un jeu mais le danger reste présent, si bien qu'un motard qui doublait à fond par la droite a fauché moi et ma moto à l'arrêt. Grace à tous mes talismans (voir précédemment), je n'ai que mal au pied et la moto est tombée pour la troisième fois (je m'habitue).

Après avoir fait une fois le tour de Téhéran (voir le tracé sur la carte Balise argos) j'ai pu lâché les chevaux et traverser la montagne en passant devant le mont Damavand, 5000 et des brouettes de noix.


L'Iran, c'est très beau et quand même trés sec, tres minéral sauf ... de l'autre côté de la montagne qui concentre les pluies sur les bords de la Caspienne, un style un peu tropical, en tout cas chaud et humide.

Mehdi et son équipe ont encore tout préparé pour mon voyage jusqu'à la frontière du Turkménistan, après je devrai enlever les petites roulettes à ma moto et me débrouiller comme un grand.
Demain baignade.


Autres spécialités de Teheran 

Les noix à la brouette

Les peintures muurales 



2 commentaires:

  1. Super . Tu vas pouvoir changer de régime politique et alimentaire . Sur la Caspienne je te conseille un arrêt caviar à la louche si tu as les moyens. Bonne baignade

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  2. J avais oublié de te dire que tu mérites 100 fois le prix Albert Londres pour tes reportages . Je le pense c est pas de la pommade .

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